L’exposition comporte 3 séries photographiques, toutes amenant à réfléchir sur la question des violences conjugales et de leur évolution.
Les crimes
Dans la première série, Preuves d’Amour, Camille Gharbi dénonce, à l’image des objets utilisés par les auteurs de ces crimes, la banalité des féminicides. En France, en moyenne, c’est une femme tous les 3 jours qui est tuée sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. La photographe dénonce la manière dont les médias relatent ce genre de faits : preuve de cette banalité, ces meurtres sont souvent associés aux rubriques faits divers. Aussi longue soit la réflexion devant les photos, la finalité recherchée est la même : saisir la violence des faits auxquels ces objets font référence.
Les auteurs
Dans la deuxième série, Camille Gharbi s’intéresse à ceux dont on n’ose habituellement pas parler, les auteurs. À travers des portraits et des récits réalisés en milieu carcéral, elle les confronte à leurs actes, sans excuses ni justification, mais avec la volonté de comprendre. Car la lutte ne passe pas seulement par la protection des victimes, mais aussi par la prévention. Pour que les choses changent, il faut d’abord oser les regarder en face.
Les victimes
Dans la dernière série, la photographe capte les victimes à travers leur intimité. Sans les montrer, elle capture les chambres, accompagnées des témoignages de jeunes femmes victimes de violences, qui se reconstruisent dans un foyer d’hébergement unique en France. C’est là qu’elles retrouvent confiance. Les chambres y sont forcément à leur image.
L’exposition de Camille Gharbi, déjà lauréate de plusieurs prix, est à la galerie ITEM dans le premier arrondissement de Lyon. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h, jusqu’au 5 avril.