À l’origine, une pièce de théâtre éponyme signée Belasco qui inspira Giacomo Puccini en 1900 ; lequel décida aussitôt de l’adapter et en fît un opéra créé à Milan quatre ans plus tard. En trois actes, le compositeur italien s’empare de ce drame mettant aux prises une geisha tombée amoureuse d’un officier américain en transit au Japon, lequel n’accorde que peu d’importance au mariage les unissant et lui préfère une Kate bien américaine.
Après le Turc en Italie de Rossini programmé en décembre qui reflétait les “turqueries” prisées par ce compositeur comme par Mozart, voici en janvier un opéra épousant la nouvelle mode alors en vigueur autour du Japon — l’opérette Mikado de Gilbert et Sullivan en était alors un autre exemple.
Andrea Breth, metteuse en scène allemande, s’empare de ce schéma largement utilisé de la femme séduite puis abandonnée, laissée seule à son amour impossible, qui nourrit la dramaturgie de Madame Butterfly.
Une très grande partie de cette œuvre étant centrée sur son personnage principal, la présence de la soprano albanaise Ermonela Jaho (sur la moitié des représentations, en alternance avec Francesca Dotto) crée l’événement : elle est considérée comme l'interprète contemporaine de référence pour ce rôle. Côté baguette, on assiste au retour de Sesto Quatrini qui n’avait pas dirigé à Lyon depuis trente ans.
Soit un casting de premier choix pour cet opéra magnifique.
Sébastien Broquet
Madame Butterfly de Giacomo Puccini
Direction musicale : Sesto Quatrini
Mise en scène : Andrea Breth
Avec Ermonela Jaho, Francesca Dotto, Adam Smith, Mihoko Fujimura…
Quand ? Du mercredi 22 janvier au lundi 3 février
Où ? Opéra de Lyon ; 1 place de la Comédie ; Lyon 1er
Combien ? De 10 à 116 € ; complet