Quand on essaie de nous vendre Eat-Girls, voici ce qui est dit officiellement : « un trio (un gars, deux filles, NdlR) lyonnais (un bon point) qui fabrique des musiques dans leur appartement (on sent l'amour de l'art plus que les élans show-biz) avec des boîtes à rythme cheap, des synthétiseurs maladroits, une basse post-punk et une voix qui raconte des trucs (ce qu'on appelle communément les moyens du bord et toutes ces histoires de diable qu'on tire par la queue à un moment donné) ».
S'attendre donc à un truc lo-fi et un peu glacial (l'appartement n'est pas chauffé). Ne pas s'attendre en revanche à danser outre mesure, ou alors sur des ruines (celles de notre monde) pieds nus sur le verre pilé et le métal rouillé. Une sorte de contredanse qui nous met à l'amende. Se jeter sur ce premier album Area Silenzio, garni de tubes tordus (Canine en tête) garantis pas de l'été.
Stéphane Duchêne
Eat-Girls, Area Silenzio (Bureau B)
Insta : eatgrrls