À première vue, ses robes pailletées et ses santiags à talons ne composent pas l’uniforme propice aux cabrioles qu’elle s’apprête à faire. Mais il faut la voir pour le croire. Et c’est dans cet attirail que la grande Lavanda célèbre la liberté des corps (la souplesse aussi) et œuvre, avec son collectif WAW, à faire dialoguer la culture club et la danse.
Le waacking, danse née dans les années 1970 au sein des clubs LGBT+ de la communauté noire et latino à Los Angeles, a longtemps peiné à Lyon à sortir de sa timidité. Mais c’était compter sans l’intervention de Lavanda, reine de la discipline, danseuse, performeuse, jeune chorégraphe et interprète, que les plus clubbers d’entre vous auront eu la chance d’apercevoir derrière les platines (elle mixe aussi) mais surtout tourbillonnant au centre d’une battle — replaçant la danse où elle doit être : au cœur de la fête.
La légende raconte que si on croise son regard, notre corps chaloupe sans le vouloir.
Louise Grossen
Son Insta : itslavandaa