Antenn.e a su capter un nouvel air du temps rock, ressuscitant la formule ultra-efficace du power trio (Nirvana, Shellac, Cream, ce genre) pour lui donner depuis fin 2020 une impulsion nouvelle. On cite Fugazi parmi les influences, c’est le cas dans les structures (Cathy went to Church, l’un des titres les plus forts du disque), même si la basse galopante n’a pas encore la même prestance que celle de Joe Lally.
Citons aussi les Pixies pour les quelques changements d’ambiance oscillant entre pop et noise, et les chœurs de Down North par exemple. Bref, on navigue fin 1980’s / début 1990’s ; et ça fait un bien fou de sortir enfin du créneau post-punk à la Gang of Four, qui nous a achevé à force de copies carbone.
Leur premier album, Tabouret, est sorti début octobre et l’accueil enthousiaste qui commence à les extirper de l’underground le confirme : le pays est prêt pour ce trio lyonnais dégageant des ondes régénérantes.
Sébastien Broquet
Antenn.e, Tabouret (Teenage Hate Records)