L’année dernière était consacrée à Hayao Miyazaki, cette fois-ci, c’est l’ensemble de l’animation japonaise qui prend possession de l’Institut Lumière.
Des prémices de cet art à son apogée des années 2000 avec des succès tels que Suzume de Makoto Shinkai, c’est une programmation riche qui attend les spectateurs. Fleuron de l’animation japonaise, les longs-métrages du studio Ghibli seront bien évidemment diffusés mais pas seulement.
Des pépites moins connues du grand public sont à découvrir notamment Paprika de Satoshi Kon, un thriller sous forme de puzzle mêlant onirisme et réalisme. Dans la même veine se trouve Memories, un splendide triptyque qui a su réunir les grands studios de l’animation japonaise dont Ghibli et 4°C. Ce dernier avait notamment fait l’objet d’une rediffusion dans les salles obscures en 2022 dans une version entièrement remastérisée.
Pour les plus nostalgiques, Sacha et Pikachu seront aussi au rendez-vous avec la diffusion du controversé premier long-métrage Pokémon. Censuré par les États-Unis en 1998, la version originale est à ne pas louper le 11 juillet au Hangar Lumière dans le 8e arrondissement.
Une grande diversité et pourtant des points communs flagrants
Cette sélection pointilleuse retrace tous les genres de l’animation japonaise qui malgré sa diversité possède de nombreux points communs. Du Voyage de Chihiro à Princesse Mononoké au monumental Akira, les Japonais montrent à travers leurs films cette sensibilité à l’écologie, leur réflexion sur l’omniprésence de la technologie ou encore le passage à l’âge adulte truffé de doutes et de questionnements.
Le spécialiste pour dépeindre cette adolescence troublée n’est autre que Mamoru Hosoda. Entre le jeune Kyuta en quête de ses origines dans le Garçon et la Bête ou encore Suzu célèbre chanteuse sur le net d’une timidité folle dans la vraie vie dans le film Belle, c’est un tableau émouvant de la jeunesse japonaise que chaque Lyonnais pourra découvrir ou redécouvrir cet été.
La programmation est à retrouver sur le site de l’Institut Lumière. Aux vues de l’engouement pour la rétrospective Hayao Miyazaki, l’Institut Lumière signe à nouveau une saison estivale réussie.
La soirée d’ouverture dédiée à Akira et présentée par Jérémy Cottin affiche déjà complet.